(…) je ne vois pas d'autre issue …" ((Etty Hillesum)) (Poésie 464
Bonjour,
P’tit vers à boire « (…) je ne vois pas d'autre issue : que chacun de nous fasse un retour sur lui-même et extirpe et anéantisse en lui tout ce qu'il croit devoir anéantir chez les autres. Et soyons bien convaincus que le moindre atome de haine que nous ajoutons à ce monde nous le rend plus inhospitalier qu'il n'est déjà.(…) Etty Hillesum »
Une poésie d’un poète Afghan traduite par Henry Delui, Liliane Giraudon, Mansour Saljoqi et l’auteur. Il est né en 1983. Venu d’un village, il est ouvrier dès l’âge de sept ans. Aujourd’hui étudiant-journaliste. Il écrit en pachtoun.
Le travailleur
J’attends celui qui cherche un travailleur, mon ami
et chaque matin au carrefour je me propose, mon ami
Je ne suis pas illettré je ne suis pas incapable au travail
je sais tout faire mais c’est mon destin, mon ami
C’est à cause de lui que j’ai perdu mon chemin
obsédé par l’espoir de remplir mon ventre creux, mon ami
Beaucoup passent et choisissent parmi les travailleurs
quand vient mon tour on n’a plus besoin de moi, mon ami
Jusqu’à dix heures j’espère mais c’est bientôt midi
et je serai toujours là sans travail, mon ami
Nazir Ahmad Nazir