"… L’air humide sent le gland, la faîne et la châtaigne. …" (Jean-Pierre Thuillat) / Poésie dimanche 227
Bonjour,
Vous avez été fort nombreux à réagir à la poésie de Paul Roland ce mercredi. J’en suis bien heureux. Je vous en offre un p’tit vers à boire.
((GLUP'S !!)))
P’tit vers à boire « Où s’effacent les blés / la neige s’est mise à rêver (…) Paul Roland »
Et un poème, édité en 1998 par les Editions L’arbre de mon ami Jean Le Mauve. Bonne lecture automnale. @mich
Il ne s’agit pas d’une promenade de santé,
d’une virée de dimanche dans les sous-bois jaunis,
sous les frondaisons mordorées que tamise
un soleil fardé de fin de règne.
Pour jouer juste, il faut qu’il bruine
ou qu’il pleuviote de longue haleine.
Octobre convient mieux que septembre
car les feuilles se marbrent de brun, d’orangé ou de roux,
présagent le crépuscule du décembre à venir.
Les brumes du matin emperlent les fils de vierge
et les toiles d’araignées tendues entre les troncs.
L’air humide sent le gland, la faîne et la châtaigne.
Il suffit de se laisser faire.
Jean-Pierre Thuillat