..."Étranger, laisse la main dans la terre pourpre ..." (Tahar Ben Jelloun)
P’tit vers à boire « La magie des mots portera son rêve : “Je me ferai magicienne. Je cisèlerai les mots, pour partager les rêves avec les autres et rendre les frontières inutiles”. Fatima Mernissi »
La tempête souffle
le sol,le ciel et la terre sont noirs
La larme qui coule
sur la sève de l'arbre
est la seule à briller
Le rêve de cette enfant
a vu la clarté
du jour.
(Sophia D
A force d'imiter
le serpent
le ver de terre
rampe
(Tom G
Dans l'arbre de lumière
une étincelle prend
son envol.
( Nuno D
Un petit tour au Maroc avec un poème de Tahar Ben Jelloun extrait de son recueil « A l’insu du souvenir » aux Editions Maspero « collection voix ».
Étranger
prends le temps d'aimer l'arbre
accoude-toi à la terre
un cavalier t'apportera de l'eau, du pain et des olives amères
c'est le goût de la terre et des semences de la mémoire
c'est l'écorce du pays
et la fin de la légende
ces hommes qui passent n'ont pas de terre
et ces femmes usées
attendent leur part d'eau.
Étranger,
laisse la main dans la terre pourpre
ici
il n'est de solitude que dans la pierre.
Tahar Ben Jelloun
A dimanche. / Mich@